THE MORNING AFTER
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 it's been a while since last time w/ nancy

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Neal Gallagher

Neal Gallagher

MESSAGES : 279
INSCRIPTION : 10/10/2014
AVATAR : tony goldwyn
DOUBLE COMPTE : emma montgomery, la styliste un peu trop fêtarde et un peu trop mariée pour être heureuse
PSEUDO : julia ~ scarlett glasses
STATUT : widower who has recently discovered that he was dating a whore.

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Désirs: take care of the kids, call aiden and have lunch with lydia and her husband, maybe stop drowning his sorrow in expensive old scotch.
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MessageSujet: it's been a while since last time w/ nancy   it's been a while since last time w/ nancy EmptySam 20 Déc - 22:24


it's been a while since last time


S'il y avait bien quelque chose que Neal détestait plus que tout, c’était les soirées mondaines et tout particulièrement, celles que donnait son éditeur pour l’un ou l’autre de ses nouveaux poulains. Au début de sa carrière, ça l’avait amusé, diverti même, mais aujourd’hui, il préférait de loin passer la soirée devant la rediffusion d’un de ces shows dont Billie raffolait sans vraiment l’avouer, une bière à la main et un stylo dans l’autre, des fois qu’une idée pointe le bout de son nez. C’était souvent dans les moments les plus anodins du quotidien que son inspiration le titillait. Seulement cette fois il n’avait pas le choix. Cette soirée était en partie organisée pour lui par sa maison d’édition, dans l’espoir qu’un peu de champagne redorerait sa réputation entâchée par les problèmes judiciaires qu’avait causé la mort de sa femme. Bon nombre de ses prétendus amis seraient là, amis qui avaient étrangement disparu du paysage lorsque les flics s’étaient approchés un peu trop près de lui, et il ne se sentait pas d’humeur à jouer la carte de l’hypocrisie. « Tu n’as pas le choix » lui avait dit Rachel, qui se trouvait alors avec lui lorsqu’il avait reçu le mail concernant cette soirée. Il avait d’ailleurs moyennement la formule d’invitation. Fût un temps où les gens envoyaient encore des invitations sur papier mais c’était apparemment une époque révolue. Agacé, Neal avait enlevé ses lunettes et refermé son laptop d’un geste un peu trop brusque qui avait fait sursauté ses enfants, installés à ses côtés sur le canapé. Il allait donc devoir y aller.

Il avait mis plus d’un mois à se préparer psychologiquement à affronter les critiques et autres petits merdeux de son milieu qui lui lécheraient très certainement les bottes dans l’idée étrange et stupide qu’il leur confierait peut-être avoir bel et bien assassiné Lindsay entre deux verres de vin. Rachel et Billie s’étaient alliées pour le convaincre qu’il pourrait très certainement passer une bonne soirée mais les choses s’étaient rapidement envenimées. L’un de ses costumes favoris était revenu du pressing avec une taille en moins et un ton de gris en plus. Le même jour, son éditeur lui avait appris que Douglas Hemmings, cet espèce de larve aussi pleine d’ambition que dénuée de talent, serait présent.. Puis c’était Billie qui avait dû se décommander parce qu’elle avait apparemment du travail ce soir-là et Rachel avait annoncé qu’elle ne pourrait pas s’occuper de Daniel parce qu’elle avait un rencard. C’était comme si l’univers tout entier s’était ligué contre lui pour pourrir encore plus sa soirée. Comme s’il avait besoin de ça.

Finalement, Neal était parvenu à trouver la motivation de passer l’un de ses vieux costumes — Billie aurait ri en entendant cette réflexion, il l’avait simplement acheté avant d’avoir Daniel et ça lui semblait faire une éternité — et après avoir inspecté le noeud de sa cravate dans l’un des miroirs de la salle de bains, il avait finalement quitté le penthouse, presque la mort dans l’âme. Il détestait vraiment ce genre d’événements. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas eu le déplaisir de se rendre à l’un d’entre eux mais peut-être, oui peut-être, les choses avaient changé.

Une bonne heure et demi plus tard, il réalise à quel point il avait été naïf d’imaginer, même quelques secondes, que les choses avaient changé. Rien n’avait changé. Absolument rien. Il avait croisé le chemin des mêmes personnes, encore plus obséquieuses qu’avant, et écouté les mêmes histoires, encore plus extraordinairement merdiques. Rien n’avait changé. Les gens avaient vieilli, un peu, ou ils avaient perdu de leur habileté à dissimuler leur âge. Les voix se faisaient plus traînantes, les regards plus entendus. On avait évité certains sujets, comme son épouse ou son fils, demandant à peine des nouvelles de Rachel. « Quelle joyeuse bande d’hypocrites  » murmura-t-il, le nez dans son verre. Il venait juste d’échapper à l’une de ses plus grandes admiratrices — her words, not his — et savourait à peine sa tranquillité retrouvée lorsque son éditeur lui tomba dessus, étrangement jovial. « Ah Neal, tu es là, formidable ! Ton amie Nancy est là, tu pourrais peut-être, je sais pas, aller l’accueillir… les caméras sont là » précisa-t-il, plus bas, en le poussant gentiment vers l’entrée. Oh great. Il n’avait pas revu Nancy depuis… well, depuis un bail. Comme pas mal de gens, c’est vrai, mais cette fois, il n’était pas en colère, il avait plutôt honte. Son mari et elle avaient longtemps compté parmi les gens en qui Neal avait une confiance aveugle. Des amis, des vrais et aujourd’hui, tous les moments partagés avec eux semblaient relever d’une autre époque, d’une autre vie même, comme s’ils appartenaient à quelqu’un d’autre. Alors aller la saluer ? Ça allait être compliqué. Il n’avait pas le choix, oui, mais ce serait étrange, après tout ce temps. Surtout sous l’objectif d’un photographe qui immortaliserait leurs retrouvailles sur papier glacé. On ne verrait probablement pas la gêne sur la photo, ni les mois passés sans nouvelle. Juste des sourires.

Vidant son verre sans pour autant y trouver le courage qui lui manquait désespérément, l’écrivain traversa la pièce à grandes enjambées et se retrouva très vite non loin du petit groupe qui s’était formé autour d’une grande blonde qu’il aurait reconnu entre des dizaines de femmes. Nancy avait une allure particulière, un aura auraient dit certains. Elle dégageait quelque chose dont les gens se souvenaient et Neal, malgré tout, n’avait pas oublié. Il lissa l’ourlet de sa veste, épousetta une manche qui n’en avait pas besoin et se racla la gorge lorsqu’il arriva à ses côtés. Dans son dos, on brandissait déjà un appareil photo. « Nancy, quel plaisir de te voir ici !  » s’exclama-t-il, faussement enthousiaste. Non pas qu’il n’était pas heureux de la revoir, loin de là, mais dans ce cadre-là, les choses étaient forcément faussées. Ça n’était pas naturel pour un sous. « Un petit sourire et on sera débarassés de cet imbécile  » murmura-t-il entre ses dents tout en se tournant vers le photographe, une main au creux du dos de Nancy. Un bref crépitement se fit entendre, suivi d’un furtif merci du type qui déjà disparaissait dans la foule. « Désolé, reprit Neal, plus calme et nettement moins souriant, j’ignorais que tu venais ce soir  » Mais après tout, son éditeur ne partageait pas tout avec lui alors ça n’était pas bien surprenant. « Comment vas-tu ?  » C’était maladroit comme question mais de l’eau avait coulé sous les ponts. Pour lui, comme pour elle.

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