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Seems like all I really was doing
Was waiting for you..

La vie est compliquée. On fait des choix et chaque choix à des conséquences. On passe notre temps à nous demander et si ? C’est ce que fais Cora chaque soir avant de s’endormir. Et si elle n’avait pas fui sa famille, et si elle était partie lorsque son compagnon a levé la main sur elle la première fois. L’engrenage est rapidement en route et on ne se reconnait plus. Cora se souvenait comme si c’était hier du jour où elle a annoncé à son compagnon qu’elle attendait un enfant de lui. Il l’a regardé quelques secondes avant de s’en aller. La jeune femme apeurée pensait alors qu’elle vivrait cette grossesse seule. C’était comme si la malchance l’a poursuivait. Le soir alors qu’elle avait passé son temps à pleurer il était rentré en s’excusant. Il lui demanda de bien vouloir enfilé une jolie robe et l’accompagner sur le toit. Cora ne comprenait pas, mais le suivit. Elle fut surprise de voir qu’il avait préparé une jolie surprise. Lorsqu’elle posa son regard sur lui elle remarqua une bague dans sa main. « Je promets de t’aimer éternellement, je promets de te donner la vie que tu mérites. Nous sommes fait l’un pour l’autre tu le sais. Me ferais-tu l’honneur de devenir ma femme ? » Lui demanda son compagnon avant de se mettre  à genoux en lui montrant une bague de fiançailles. « Oui je veux t’épouser ! » Lui répondit Cora avant de se jeter à son cou. Elle pensait que c’était le début d’une belle et longue vie. Elle était loin du compte.

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Un bébé arrive. La vie change. Les pleurs, la routine. Il perd son travail et se met à boire. Il l’a frappe un soir parce qu’il pense qu’elle a invité quelqu’un à la maison, un homme avec qui elle avait l’habitude de sortir avant de le rencontrer. Elle lui pardonne parce qu’elle l’aime, parce qu’il est le père de son enfant. Puis cela recommence encore et encore. Cora se sent piégée. Elle ne sait pas comment s’en sortir. Elle voudrait partir, mais elle ne s’en sent pas capable. Elle ne travaille pas, elle a fui sa famille. Elle n’a que lui et il le sait. Il sait aussi comment la manipuler pour revenir avec elle et qu’elle lui pardonne. C’était toujours la même chose. Cora se demandait bien comment son compagnon et elle avaient pu en arriver-là. Elle ne se reconnaissait plus.  « Je suis désolé, je suis tellement désolé. » Lui dit son compagnon en rentrant à la maison. Il remarqua le visage de celle qu’il prétendait aimer. Elle tentait de cacher ses marques avec du maquillage sans succès alors elle ne sortait plus. « Je sais. » Lui répondit Cora sans le regarder. Elle continuait de ranger le linge. Elle était incapable de le regarder, incapable de lui faire face. Derrière la peur il y avait de la honte. Elle savait que lorsqu’elle le regarderait elle ne pourrait que lui pardonner.  « Je ne voulais pas. » C’est ce qu’il disait à chaque fois et à chaque fois elle lui pardonnait. Cora se disait qu’il pourrait changer, qu’il pourrait devenir l’homme qu’elle attendait. D’autant plus qu’il ne levait pas la main sur l’enfant, jamais. C’était un homme bien qui avait perdu sa route. C’est ce qu’elle s’évertuait à penser. « Comment est-ce qu’on en est arrivé-là ?  On avait tout pour être heureux. » Lui confia la jeune femme en essayant de sécher ses larmes. « Pardonne-moi je t’en supplie. Je ne peux pas vivre sans toi. » Lui dit son compagnons avant de se jeter à ses pieds. Il savait comment lui faire de la peine pour qu’elle le pardonne. « Je ne sais pas comment faire. » Lui dit Cora. Elle était fatiguée de se battre avec lui. Elle se demandait bien ce qu’elle avait pu faire dans une vie antérieure pour mériter un tel traitement. Elle n’avait pas quitté sa famille pour vivre ainsi.  « Je ferais tout ce que tu veux. » Lui promis son compagnon comme si c’était la dernière fois. Il tenait ses promesses pendant quelques semaines. Lorsqu’elle se mettait à avoir confiance il rechutait. Chaque soir lorsqu’il rentrait à la maison elle avait une boule au ventre. Elle se demandait bien comment la soirée allait se dérouler. Est-ce qu’il allait être le père idéal et le compagnon idéal essayant de se faire pardonner ? Est-ce qu’il allait encore se défouler sur elle ? C’était la roulette russe chaque soir et pourtant elle restait. Cora était restée même lorsqu’il l’avait trainé à travers chaque piège de l’appartement en la tirant par les cheveux pour finir par l’enfermer dans la salle de bain afin qu’elle comprenne ce qu’elle avait fait comme une enfant. Le plus triste c’est que c’est lui qui est parti. Il est parti avec une autre femme sans se retourner, sans se soucier de ce qu’elle deviendrait ainsi que son enfant. Pendant un long moment Cora s’en soit voulu. Elle avait honte. Elle aurait dû partir, l’abandonner. On aurait dit qu’il lui avait ôté toute fierté. Ce qui lui a sauvé la vie ? Son enfant. C’est tout ce qui comptait pour elle.

 
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Words can be like knives they can cut you open
And the silence surrounds you and haunts you.

Cora a fait du chemin depuis le départ de son compagnon. Elle a dû apprendre à se débrouiller par elle-même. Elle aurait pu choisir de revenir la tête baissée dans sa famille, ça aurait été la solution de facilité, mais elle refusait. Elle voulait prouver qu’elle pouvait y arriver. Elle commença par être serveuse dans un endroit très chic. Elle se fit remarquer par une ancienne amie qui lui proposa de travailler avec elle. De l’argent facile, en grande quantité en échange elle n’avait qu’à sortir dans des soirées mondaines avec des hommes riches. C’était le job idéal, mais comme tout job il y a des inconvénients comme celui de coucher avec le client lorsque la nuit se termine. On a bien sûr le droit de refuser, mais on ne se fait pas autant d’argent. C’est ce que lui a expliqué son amie. Cora commença par refuser. Elle ne voulait pas faire ça de sa vie. Puis en voyant les factures s’accumuler, les dettes elle décida d’accepter. Cora fut cela pendant quelques mois avant de décider d’arrêter. Elle n’arrivait plus à se regarder dans le miroir. De plus une mauvaise nuit avec un client lui rappela de mauvais souvenirs. Elle décida d’aller dans le bureau de son supérieur pour lui dire officiellement qu’elle démissionnait. C’est ce jour-là que tout changea pour elle. « Je suis désolée, je ne peux pas. Je vous ai fait perdre votre temps. » Lui expliqua Cora. Elle avait beau vouloir offrir à son fils les meilleures choses elle n’était pas faite pour être aux ordres d’’hommes la nuit après avoir été pavané comme un trophée. Alors qu’elle se tourna pour s’en aller son patron lui dit : « Attend ! » Cora lui avait tapé dans l’œil depuis le début. Sûrement à cause de son petit caractère derrière ce visage d’ange, mais aussi cette élégance. Sans oublier l’histoire de la mère célibataire qui le touchait. Lorsqu’il pouvait il lui donnait quelques extras, il prenait soin d’elle ce qui expliquait qu’elle se sentait coupable de le laisser tomber de la sorte. « Je vois de grandes choses en toi. Tu n’es pas faite pour être utilisée, mais pour utiliser les autres. » Lui confia son patron sous les yeux surpris de la jeune femme. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Depuis qu’elle était petite on ne cessait de lui répéter qu’elle était faible, qu’elle ne ferait rien de sa vie.  « Ça se saurait si j’avais quelque chose en moi autre que de la faiblesse. » Lui fit remarquer Cora avant de rire nerveusement. Elle commençait à se méfier. Il devait vouloir quelque chose d’elle pour lui faire des compliments, à ses yeux c’était comme ça que le monde marchait. « Tu ne le vois peut-être pas encore. » Lui expliqua son patron. C’est ce jour-là qu’il décida de l’enlever du terrain pour la préparer à gérer les affaires. Certaines femmes sont faites pour mener et d’autres pour suivre. Cora était faite pour mener. Elle eut moins de mal qu’elle ne le pensait. Ce fut comme une révélation pour elle, une vocation. Elle prit confiance en elle et en son potentiel. Elle rendit celui qu’elle appelle son mentor fier. Elle dépassa toutes ses espérances en développant un sens des affaires accrus et un management de fer avec ses filles.

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Cora gérait les choses d’une main de fer. Elle se découvrit une autre personnalité. C’était comme si elle avait pris une revanche sur la vie. Lorsque son mentor pris sa retraite il décida de lui laisser les rennes. Elle ne pensait pas en être capable, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle prit goût au pouvoir et elle ne compte pas ses heures. Elle a une carrière bien que beaucoup ignorent ce qu’elle fait vraiment. Elle ne tient pas à ce que ça se sache. Cora a fait décoller l’entreprise de son mentor et aujourd’hui elle est connue dans le milieu de la nuit et des escortes. Les filles se bousculent pour travailler pour elle. La paye est bonne, les conseils aussi. Cora est dure en affaire, mais elle sait aussi faire patte douce lorsque la situation le permet. Cependant lorsqu’elle sent qu’une de ses filles lui manque de respect elle ne fait pas de pitié. « Il est dégueulasse. Jamais je ne coucherais avec lui ! » Lâcha une de ses filles avant de se rendre compte que Cora était derrière elle. Elle se sentie mal et baissa les yeux. C’était sûrement la seule chose à faire devant elle. Cora ne supportait pas les plaintes des filles derrière son dos. Elle l’avait pris sur le fait. Maintenant que les autres filles la regardaient elle savait qu’elle devait la remettre à sa place pour asseoir son autorité. C’était un peu comme le monde de la jungle. « Rappelle-moi qui paye ton loyer, les vêtements que tu portes et les études que tu fais ? » Lui demanda Cora en la regardant de haut en bas. Elle tenait à ce qu’elle se sente en infériorité devant elle. D’ailleurs cela semblait bien marcher. « C’est toi. » Lui répondit la jeune femme. « Alors quand je te dis de bien t’occuper de ce client, tu le fais. » Lui rappela la jeune femme. La dernière chose dont elle avait besoin c’est qu’un client se plaigne qu’une de ses filles ne l’a pas satisfait entièrement. Elle avait de plus en plus de concurrence sans oublier qu’elle avait les flics sur le dos en ce moment. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Elle ne laisserait pas une jeune étudiante difficile se mettre en travers de son chemin. « J’ai encore le droit de refuser. » Lui rétorqua la jeune femme sous les yeux surpris de Cora. On aurait pu croire qu’elle aimerait ce petit caractère, mais non. Elle ne lui donnerait pas sa chance comme on lui avait donné. Cette fille avait un sale caractère, il n’avait rien à en tirer. Elle ne comptait pas se fatiguer pour rien. « Oh, mais oui. Souviens-toi qu’il y a des tonnes de filles derrière toi attendant de prendre ta place. Tu devrais t’estimer heureuse que je veuille encore de toi. » Lui fit remarqua la jeune femme sur un ton ironique. Elle sous-entendait donc qu’elle commençait à se faire vieille et qu’il y avait des femmes plus fraiches qui attendaient derrière. Elle la rabaissait mais c’était sa façon de contrôler les filles, leur rappeler qui commande. Elle avait appris du meilleur. « Est-ce que je me suis fait bien comprendre ? » Lui demanda Cora. Elle l’a regardait dans les yeux. Elle savait qu’elle y allait fort, mais elle n’avait pas vraiment le choix. On ne pouvait lire aucune émotion dans ses yeux mise à part de l’agacement. Elle savait comment contrôler ses émotions, ses mimiques. Elle était devenue une experte dans l’art de cacher ses émotions. « Oui. » Lui répondit la jeune femme Cora préférait ça. Elle avait un business à tenir. Elle n’allait pas faire dans le sentimental ça ne serait pas l’aider. Le monde est individualiste et surtout à New York. Le matin lorsqu’elle revenait du travail elle s’occupa de son enfant et elle changeait de masque. Elle enlevait les belles robes, les beaux bijoux et redevenait une maman aimante. Elle donnerait tout pour son enfant et personne ne se doutait de son petit secret.